Consultez l'Écho du hérisson (D'r Egel Echo), le bulletin annuel de la commune de Guevenatten, pour revivre le quotidien et les temps forts de notre village au fil des mois :
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Victime d’incendies importants aux au 19e siècle et au 20e siècle, Guevenatten a perdu nombre de ses vieilles fermes et de ses bâtiments anciens. Quelques maisons à colombages datent pourtant du 18e siècle. Mais d’autres éléments remarquables sont visibles dans notre village.
La croix à panneau (1735)
La plus belle et la plus ancienne croix de Guevenatten se trouve à la sortie du village, à l'embranchement de la route conduisant vers Sternenberg, au lieu-dit "Beim Kreuz" et aurait, selon les dires des habitants, été érigée à l'occasion d'une mission.
La croix a une forme particulière, ses extrémités entourent un panneau central où, dans un quatre feuilles est sculptée la scène de la crucifixion : le Christ en croix flanqué de la Vierge et de Saint-Jean.
Sur le fût en-dessous de la ferrure apparente (démontée lors de la restauration de la croix), se trouve un écusson entouré de palmes qui porte le texte suivant : "Got zue EHREN, H.D.D.F. 1735", ce qui signifie : "A la gloire de Dieu", suivi des initiales des donateurs de la croix ainsi que la date d'érection.
Plus bas sur le fût, avant la moulure en cavet, on voit l'image d'un saint en costume d'évêque, avec mitre et crosse, tenant un livre à la main, qu'on présume être Saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne où il fut envoyé par Saint Pierre.
Quatre tilleuls encadraient ce coin voué à la dévotion populaire. Le dernier de ces tilleuls n'a pas résisté à la tempête de 1999. Ce même jour, la croix est tombée au sol déséquilibrée par la chute de l'arbre qui écrasa l'abri-bus. La municipalité a fait restaurer et remettre en place cette croix par la société Mann Alsagranit de Kingersheim. Les tilleuls ont été replantés.
La seconde croix du 18e siècle (1785)
A la sortie du village, en direction de Traubach-le-Haut, une croix plus simple, sans prétention. Elle est datée de 1785, quelques années avant que la Révolution ne fasse table rase de ces témoins de la piété populaire.
Il paraît que cette croix fut ensevelie durant cette période trouble et remise en place une fois le calme revenu.
Dans le médaillon, se trouve un Christ sans croix.
Au fil du temps, plusieurs couches de peinture avaient couvert toute la surface de la croix. Ce calcvaire a été restaurée en même temps que la croix à panneau, par la même société.
La croix de la Mission (1933)
On ne peut manquer d'apercevoir, un peu au-delà de la mairie-école, une croix élevée lors de la dernière mission s’étant tenue à Guevenatten (en 1933).
Une mission était une période pendant laquelle des prédicateurs venaient dans une paroisse pour revigorer la foi des croyants. Pendant ces quelques journées, un prêtre ou un moine tenait des prêches à l’église du lieu, la population étant invitée à participer à ces moments ; des veillées de prière et des offices religieux étaient organisés. Au terme de la Mission, les paroissiens décidaient souvent de faire ériger un momument en souvenir de leur nouvel engagement. Des croix de Missions sont présentes dans une multitude de communes...
Notre monument porte sur son socle pyramidal une plaque en marbre blanc avec les mots "Mission 1933 / Also hat Gott dich geliebt, mein Jesus Barmherzigkeit" ("Mission 1933 / Ainsi Dieu t'a aimé, mon Jésus miséricordieux").
La croix porte un assez grand Christ en fonte de fer, repeint en 1986 en blanc, brun et rouge.
Le tout est entouré d'une grille en fer peinte en blanc et fort joliment fleuri par une bénévole.
Le puits couvert
Ce puits privé (non accessible au public) date de la fin du 18e ou du début du 19e siècle et affiche une profondeur de 18m.
Le puits est couvert par un édifice à colombages coiffé d'un toit à quatre pans garni "Biberschwantz" (tuiles plates dites "queues de castor").
Il dispose d'un mécanisme à roue qui permet de remonter l'eau potable à l'aide d'un seau. La corde s’enroule autour d’un axe en bois de quarante centimètres de diamètre et une grande roue de charrette sert de volant de manœuvre.
Fragilisé et même partiellement détruit lors un accident de la route, cet élément typique du patrimoine de la commune a été admirablement restauré par les propriétaires.
S’Bàchoffabrennla (le puits fontaine)
Situé dans le chemin du Moulin, le puits fontaine est composé d’une cavité cimentée ou s’écoule une source. Cette cavité est surmonté d’une très originale voûte de briques rouges couverte de végétation. Ce puits unique en son genre a été restauré par la commune en 2005 avec l’aide de l’amicale des sapeurs pompiers. Un habitant voisin venait encore y puiser son eau potable jusque dans les années 1980.
Le puits des Tilleuls
L’ancien puits à balancier situé au pied de trois majestueux tilleuls dans le chemin du même nom, était abandonné et même oublié depuis de très nombreuses années. Une des pierres constituant la margelle du puits est datée de 1776 et porte la mystérieuse signature du tailleur de pierre FIM. La restauration de l’ouvrage a été décidée par le conseil municipal en 2014. L’entreprise Peduzzi de Balschwiller a réalisé le curage, la reconstruction du corps du puits, la réparation et le scellement des margelles ainsi que la fourniture et l’installation d’une grille métallique.
Un puits à balancier ?
Le puits des Tilleuls devait certainement comporter un système de balancier pour puiser l’eau : sa faible profondeur permettait d’utiliser un tel dispositif. Une délibération du conseil municipal de 1869 nous donne en outre l’information suivante, qui concerne certainement ce puits :
"Considérant que la perche servant à monter et descendre le seau d’un des puits communaux s’est brisée le 29 mai et est sautée en éclats, que par conséquent il est impossible de la réparer et que pour la remplacer il faut une pièce de bois de neuf mètres de long et de dix-huit centimètres d’équarrissage, le conseil municipal propose pour la remplacer de prélever un chêne de la forêt communale Eichwald."
Au cœur du village, au bord de la "Dorfgàss" (rue Principale), se dresse la chapelle Sainte Apolline.
En 1892, l’ancienne chapelle dédiée à Saint Apollinaire, très vétuste, fut reconstruite grâce aux dons des fidèles ; les deux voisins les plus proches, cédèrent chacun un bout de terrain et la nouvelle chapelle fut reconstruite plus grande et légèrement à la droite de la précédente. Le 4 septembre 1892, le curé de Dannemarie célèbre la bénédiction du nouveau sanctuaire en présence du révérend père Ellerbach (originaire du village) curé de Geispitzen, des curés Schilling de Traubach, Georges d'Eteimbes, Merckly de Saint-Cosme, Dufour de Bréchaumont, Rohmer de Bretten et du vicaire Kelbert de Traubach.
Le chœur de la chapelle abritait un autel qui se trouve maintenant à Traubach-le-Haut et deux anges en bois toujours présents, provenant de Weckolsheim près de Neuf Brisach. Une profusion de statues de la Vierge et une autre de Sainte Apolline disposées sur les deux autels latéraux ainsi qu'une grotte de Lourdes réalisée par une religieuse du couvent de Bellemagny complétaient sa décoration.
Au mur était suspendu un beau chemin de croix, peint sur toile en 1790 par Madeleine NEYSSER originaire de LAUTENBACH-ZELL. Une cloche fut également installée dans le clocheton surplombant le portail. La chapelle a perdu la plus grande partie de son mobilier : par exemple, le chemin de croix, jugé sans valeur par le prêtre, fut décroché et brûlé dans les années 1970 !
De Sainte Apolline, il ne reste que le vitrail. La statue a disparu.
Les autels latéraux ont disparu également. Deux statues en plâtre de l'Immaculée Conception et de Saint-Joseph à l'Enfant Jésus comblent le vide.
D’anciennes statues de saints ont récemment été restaurées par un bénévole de la commune et trônent désormais en bonne place (sainte Odile, sainte Jeanne d’Arc, saint Antoine…)
Une crèche a été fabriquée par la même personne et est installée chaque année à la chapelle.
Les municipalités successives ont fait réaliser différentes restaurations de la chapelle du village.
En 1988, la commune a procédé à des travaux de restauration extérieure de la chapelle (travaux de couverture, de zinguerie, d’étanchéité et crépi du clocheton). Ces différents travaux ont été effectués par l'entreprise HENNEQUIN de Champlitte.
EN 1989, l'entreprise SCHWOB de Traubach a réalisé les travaux de carrelage dans la chapelle et le crépissage du chœur de la nef.
La rénovation extérieure a été réalisée en 2003 par :
- l'entreprise VLYM de BARTENHEIM pour les travaux de ravalement des façades.
- l'entreprise WIRTH de BRUNSTATT pour la réfection du toit du clocher en cuivre, la rénovation de la croix et la pose d'une girouette avec coq.
- l'entreprise LIEBY de HAGENBACH pour le sertissage complet des 9 vitraux.